Louise Terrasse

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Site en construction

Diplômé des Arts Décoratifs en 2021

Après un Erasmus à la Gerrit Rietveld Academie à Amsterdam où les temps de recherche et d’expérimentations sont valorisés, je consacre ma pratique au processus de fabrication et d’impression des images.

Cinq points de suspension

Si l’on observe une image imprimée à la loupe, on peut voir les surfaces lisses se dissoudre en une multitude de points et de lignes de tailles différentes disposés à intervalles réguliers : la trame. Elle est la structure, la charpente, le quadrillage visible ou invisible. À l’inverse du textile où les trames sont aussi variées que les matières, les trames imprimées standardisent et lissent l’image plus qu’elles ne mettent en avant leur singularité. 

Aujourd’hui, la trame de l’image est rarement considérée. Presque invisible à l’œil nu, les technologies de pointe cherchent à cacher ce témoin de la fabrication. Inspirée par Karel Martens et Ivan Murit, je prends le contrepied de la haute définition et me tourne vers des outils plus artisanaux — xylogravure, risographie, sérigraphie —voire des outils que j’altère pour jouer de leur faille ou de leur particularité —plotter, pochoir, découpe laser. Mes interrogations de graphiste rencontrent alors des interrogations d’imprimeur. Je m’immisce dans la trame en y réintégrant le geste manuel et ses défauts. Mes expérimentations oscillent dès lors entre automatique et manuel, mécanique et organique.

Je découvre le recueil cosmogonique Cosmicomics d’Italo Calvino. Entre science-fiction et poésie, ces récits me rappellent que la trame est semblable à un cosmos ou peut-être à microcosme. Cinq points de suspension ou le voyage que je propose en cinq points de vue met en dialogue l’infiniment petit et l’infiniment grand, le microcosme et le macrocosme. La trame, à l’échelle d’un tissu cellulaire ou d’une galaxie nous remémore que nous ne sommes qu’un point sur Terre et que celle-ci n’est qu’un point dans une tapisserie cosmique.

Sans les couleurs, tracé au pinceau par un plotter d’axe XY, 336x240cm
inspiré d’une nouvelle d’Italo Calvino, « Sans les couleurs », Cosmicomics

Cette image réalisée par une machine, mais avec un outil manuel, joue de l’ambiguïté entre le geste mécanique et le geste manuel
Agrandissement Sans les couleurs, tracé au pinceau par un plotter d’axe XY, 336x240cm
La spirale, le temps et la trame, crayon graphite 120x180cm.
Inspiré d’une nouvelle d’Italo Calvino « La spirale et le temps », Cosmicomics

Dans ce dessin fait à la main, la trame est vecteur de temps où chaques lignes représentent une unité d’une temporalité continue
Agrandissement de « Lever de Terre », gravure sur bois au laser, une couleur, 45x65cm, 2021

Le motif de la trame semi-organique semi-mécanique est ici altéré par la trame du bois de matrice offrant des défauts et des imperfections différentes à chaque tirage
« Lever de Terre », gravure sur bois au laser, deux couleurs 45x65cm, 2021

La superposition du bleu et du marron à la fois un gris pour le sol de la Lune et un noir coloré pour l’espace du ciel

RIP (Raster Image Processor)

Avec Claire Maroufin, 2019

Raster Image Processor né du démontage et de l’altération d’une imprimante bureautique dans l’objectif d’en faire un nouvel outil de création. À la tête d’impression, nous fixons un feutre. L’imprimante n’est plus en capacité d’imprimer, mais seulement de tracer des lignes horizontales. Cette contrainte occasionne un dialogue avec la machine qui prendra ensuite la forme de lettres.

—Typographie en cours d’aménagement—

édition 21×29,7 cm

Un plus grand lac

Avec Laure Longueville et Léa Guillon, 2020

Un plus grand lac est le catalogue d’une exposition éponyme présenté en 2020 par le collectif de commissaire d’exposition Espace Projectif. Cet objet livre a pour visée de montrer aussi bien les processus et les inspirations que les projets finis des 15 artistes exposés. Pour cette raison, les notices et les œuvres sont toutes présentées dans la double couverture à rabat. Ainsi, l’intérieur du catalogue laisse pleine place au déploiement de textes, recherches antérieures et carte blanches aux artistes et graphistes.

Le livre est relié par un élastique qui naturellement ouvre le l’objet sur la double page centrale. C’est ici que nous avons placé le sommaire. La suite de l’ouvrage est disposée façon symétrique de parts et d’autres.

L’élastique une fois retiré, offre aux lecteurs le loisir de réorganiser les pages à sa guise ou d’en extraire quelques une du livre.

500 exemplaires, 24x30cm, impression Alliance, Rennes, Tiempos Text, Klim type foundry