Claire Maroufin

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Déplacements dérogatoires,
réhumaniser le rapport à la technique

Projet de diplôme 2021

Performance, animation, vidéo, gravure, impressions jet d’encre, scans…

Mon projet démarre dans la rue. Je récupère des outils de captation, de diffusion de l’image (imprimantes, télévisions, appareils photo…) hors d’usage, les sauve temporairement pour expérimenter et produire des images singulières.

Je fais subir des déplacements aux images que je qualifie de «dérogatoires».

C’est un laboratoire de création bricolé qui se met en place et qui s’alimente de ses propres déchets.

«L’idée autant que la forme de l’objet dépend de ce qu’il trouve»  écrit Claude Levi Strauss au sujet du bricoleur, l’idée vient en faisant et les trouvailles chemin faisant. Cette méthode de travail s’incarne notamment dans un carnet de terrain qui documente les expérimentations jour après jour et fait état de l’évolution conjointe de mon propos autant que de mon travail plastique.

Mon projet se veut également politique. Il s’articule autour de la notion de déchet et sa valorisation, il est bien sûr question d’écologie et de recyclage (d’objets, d’images…) en développant une certaine poésie issue d’une économie de moyens. L’idée est de s’imposer de «faire avec» à la fois avec les moyens de chez soi ou les rebuts d’une société de consommation.

J’en suis venue à me demander : comment ces «bricolages heuristiques» et ces usages de machines technologiques m’aident-ils à valoriser un travail manuel, me permettent-ils d’interroger ma pratique, notre rapport à la technique mais aussi au temps, aux rythmes et aux moyens de production artistique ?

La réponse que j’en donne va des objets eux mêmes aux scans, aux impressions jet d’encre, laser, au dessin, à la gravure en passant par la vidéo et la photo des dispositifs ou des expérimentations.





Projet exposé à la Paris Design Week 2021


Préméditer l’accident, conciliation des contraires entre Francis Bacon et Gherard Richter

Mémoire écrit sous la direction de Mathew Staunton, 2020

J’entends par accident les taches, les ratés, les marques, les traces d’une éventuelle maladresse, d’incompétence humaine ou d’usure naturelle. Fortuit par définition, il va à l’encontre de l’idée de maîtrise ou de virtuosité inhérentes à des pratiques artistiques académiques.

S’il est une chose de le vouloir, il reste pour autant imprévisible. A défaut de pouvoir préméditer l’accident, l’artiste peut-il créer des conditions favorables à son émergence ? Quels protocoles ont pu mettre en place Gerhard Richter et Francis Bacon ?


La Une, un caractère typographique

Un caractère, «la une» s’est plié pour Le 1.
Le journal a cela de particulier que tout son contenu est imprimé sur une seule page, proposant plusieurs regards (entretiens, poèmes, extraits de livres, etc.) sur un seul thème à chaque parution.

Le 1 c’est une histoire de pli. Comme le journal, chaque lettre est un papier qui se plie.
Condensed et noir en capitales, il permet de s’adapter au format journal, économisant de la place et évoquant la presse et ses gros titres.
En bas de casse, il renvoie davantage à une écriture scripte et maladroite qui permet de se marier aux illustrations, très présentes dans le journal.


Paysages urbains

Ces travaux portent sur les paysages industriels et urbains dont Leipzig est riche.
Une série de façades qui évoquent les traces du passé, sortes de palimpsestes obtenus par pliages, frottages, masquages.

Halle Cityscape
dessin au crayon de couleur et pastels
sur papier Ingres 67,5  ×  100  cm