Rachel Marsil

Diplômée en Design Textile (2021)

Mail: marsil.rachel@gmail.com

Tel: +33671660159

Ig: @rachel.marsil

« J’imagine le Soleil », 2021, Photo: Alexandra Dautel ,Modèle:Ladji Diaby.

Née en 1995, Rachel Marsil est une designer dont la pratique mélange textile et peinture. Diplômée de l’École des Arts Décoratifs en design textile, son travail traite des questions d’identités et des représentations qui peuvent y être liées : c’est un questionnement de sa propre histoire qui l’amène a écrire son mémoire  » En-Quête de soi, En-Quête par l’image »(2020) puis dans la réalisation de son diplôme  » J’imagine le Soleil » (2021).

J’imagine le Soleil

J’aimerais y aller un jour,
Là où l’on parle d’un soleil qui brûle,
Là où la peau brunirait sous ses rayons, là où se mêleraient couleurs vives, palmiers et mer,
En attendant je ferme les yeux
Et j’imagine le soleil.

Photo: Mathieu Faluomi

Il s’agit à travers cette démarche d’explorer une célébration à la fois d’une approche de la culture afropéenne ainsi que du corps noir. L’espace du marché, son rôle de lieu d’échange, son débordement et sa générosité sont alors une porte d’entrée vers les notions d’identité culturelle et de réappropriation de soi.

Le marché, c’est aussi ce lieu symbole de l’été perpétuel: les denrées issues des différents climats s’y côtoient, brouillant notre rapport au temps et aux saisons. Partout, des étiquettes, des couleurs, des filets et des rayures viennent marquer l’espace.
C’est un espace de mouvement.
L’expérience du marché vient se faire une source d’inspiration pour « J’imagine le soleil » par cette dynamique, synonyme de vie et de relations.

Hennion & Latour écrivaient « Les objets font quelque chose, et d’abord ils nous font. » (Objet d’art, objet de science. Note sur les limites de l’anti-fétichisme. Sociologie de l’art, L’Harmattan1993 : 21). Cette vision des objets est ainsi celle qui est ici partagée, et qui pousse à penser le textile plus particulièrement, non pas comme une finalité mais comme un passeur. Un passeur de mémoires, un passeur d’idées, un passeur de réappropriations. « Par le textile et sa transmission, les matériaux et leurs histoires, les motifs et leur sens, je comble à ma manière une partie vide de mon histoire. » C’est aussi une façon de réinvestir des matériaux ou matières et de leur donner une seconde vie par l’upcycling.

Le rapport au Soleil introduit la recherche, il est non seulement l’image d’une géographie aux températures tropicales mais aussi un astre doté de vertus:  la vie, la lumière, la création… il est celui qui met en mouvement les êtres et les choses. C’est donc à travers ce projet un dialogue entre exotisme artificiel, construit et imaginé qui se confronte à une identité renvoyée. 

C’est l’idée du collage d’univers, d’images et d’objets qui viennent créer un lieu à la fois de mise en commun et de confrontation.  Par cette approche, le textiles se lie au corps et vient de même jouer un rôle de décor, de pièces narratives.