Rémi Coignec

Diplômé en Art-Espace (2020)

remi.coignec@gmail.com
06 16 64 62 04
@remicoignec
remicoignec.com

J’ai construit ma pratique sur la collecte de matières. Ce geste la conditionne aujourd’hui à plusieurs niveaux. Tout d’abord, elle me rattache à un territoire. Le site de collecte détermine la nature de ce que je vais prélever. C’est en fonction des ressources disponibles et de ses potentialités qu’un projet s’échafaude. Le fait d’aller chercher cette matière implique également de la contextualiser, de la concevoir au travers du réseau d’influence qui régit son milieu, y compris symbolique. Cette démarche nécessite aussi de prendre part à ce milieu et, ce faisant, en devenir à son tour le récepteur. C’est donc dans une relation conjointe à la matière que je cherche à exprimer l’expérience d’un lieu. 

TODTENBAUM

TODTENBAUM désigne une pratique funéraire qui consistait à creuser un tronc pour accueillir le défunt. À ce terme alémanique qui peut être traduit par «arbre de mort», se superposer une autre tradition qui est celle de l’arbre natif. À la naissance de leur enfant, les parents plantent un arbre qui est alors considéré comme son double végétal. Quand vient sa mort, l’arbre sert de cercueil. À ce moment, le tronc n’est autre qu’une extension de lui-même. C’est à bord de cette barque que le défunt entame son premier voyage.

Vitraux

La collecte des laminaires s’inscrit une tradition littorale perpétuée par les goémoniers. Ramassée dans le but d’obtenir, des pains de soude, les algues entre notamment dans la composition du verre. De la reproduction de ce geste, la collecte, j’ai entamé des recherches autour de cette matière première. Suivant un protocole empirique, j’ai progressivement développé une série d’outils à partir desquels je produis les vitraux.

Avec le soutien de la Chaire « Jeune création et sacré », initiée par la Fondation d’entreprise AG2R LA MONDIALE pour la Vitalité artistique en partenariat avec l’École des Arts Décoratifs (Paris)