Diplômé Photo-Vidéo 2021
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Instagram : theophile_brient
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Mes travaux ont en commun de relever dans des situations du réel des caractéristiques de nos rapports inter-culturels entre humains, façonnés de nature par des iconographies. Né au sein d’une famille d’origine franco-algérienne polarisée, j’ai évolué dans un contexte social et géographique marqué par les complexités inter-culturelles. J’ai commencé par une longue pratique du dessin académique, essentiellement de nu et de natures mortes. C’est à partir de mes études supérieures que je me suis intéressé aux objets (culturels / banalisés / mondialisés), puis aux lieux qu’ils habitent, en ce qu’ils disent sur nos rapports entre humains. Une volonté sous-jacente demeure, celle de questionner toujours, par le dessin, la photographie ou la vidéo nos manières d’habiter le monde avec nos paradoxes et nos singularités.
J’accède en 2014 à l’Ecole des Arts décoratifs, où je rejoins Art-Espace, un cursus consacré à l’exercice du volume contemporain et de l’installation. J’y développe une sensibilité au rapport entre l’oeuvre et le public, l’artiste et sa société, sans trouver satisfaction dans la pratique strictement conceptuelle. En 2017-2018, une année de césure me permet de m’adonner à des projets personnels en autonomie dans un atelier collectif.
En master, j’intègre Photo-Video pour me plonger dans la technique filmique en plus de ma pratique de l’espace et du volume. Mon Erasmus m’amène aux Beaux Arts d’Istanbul où je commence à élaborer mon projet de diplôme Chiens et Loups, retour à Moria, autour de la déshumanisation et de la mémoire des éxilés.
De retour à Paris, je poursuivrait mon projet tout au long de mon master avec l’écriture de mon mémoire, analyse personnelle d’une tentative documentaire à Lesbos. Je fait par la suite la rencontre des artistes Thomas Mailaender puis Julien Berthier. Partageant avec eux cette façon d’utiliser l’objet comme un vecteurs d’histoires réelles, J’ai travaillé à Marseille à la production de leurs récents projets (L’Invisble de J.Berthier, Life and adventures of a silver woman de T. Mailaender)
Actuellement, je co-fonde un lieu d’ateliers, expositions et résidences à Saverdun (Ariège), qui a pour ambition de dé-centraliser l’accès à l’art contemporain et repenser nos positionnements d’artistes dans la société.
Projet de fin d’études : Chiens et Loups, 2019-2021
Installation.
En un corpus de quatre productions différentes, l’installation Chiens et Loups expérimente des plongées dans un lieu, le camp de réfugiés de Moria – entièrement brulé en septembre 2020 – à travers des images du passé (avant l’incendie) et du présent. Après le constat de sa disparition fulgurante, je retourne dans ce camp guidé par les images, et je tente d’enregistrer un témoignage d’un lieu et d’un temps dont les témoins sont étouffés, voués et forcés à vivre entre deux vies, deux continents, entre chiens et loups.
Retour à Moria
film HD couleur, son, 34 min.
les Toilettes, Le Couple, La Console, La Turquie.
Photogrammes d’une vidéo imprimés et contrecollés sur dibond, soudures étain, chassis aluminum. Dimensions variables.
Team Humanity
3 vidéos en boucle, moniteurs, bouteilles d’eau.
Tournée pendant 3 semaines dans les locaux d’une ONG créée et gérée par des réfugiés.
Pièce rapportée (objet témoin)
bouteille, olives de Moria macérées (depuis nov. 2019), ticket de caisse.
Photos ©Beryl Libault
Autres travaux
La Foule dans mon Salon, 2018
