Capucine Gougelet

diplomée en : cinéma d’animation, (2020)

Capucine Gougelet travaille l’image fixe et en mouvement en techniques mixtes dans les domaines du court-métrage, du film de commande, de l’illustration et de l’édition. En 2014, elle participe au long-métrage « Ville Neuve » de Félix Dufour-Laperrière à Montréal et développe sa pratique par la suite dans les studios d’animation CUB à Budapest puis Poink à Tel Aviv aux côtés de l’illustrateur Assaf Benharroch. Après avoir réalisé son court-métrage intitulé Please don’t touch plusieurs fois primé en festival, elle réalise dernièrement le film Le rire en coproduction avec France Télévisions et est lauréate de la catégorie musique et cinéma Wise Woman 2021. Capucine expose actuellement à 100% l’EXPO à la Villette.

Please don’t touch, Capucine Gougelet

Please don’t touch (court-métrage)
Les règles du musée sont simples : ne pas courir, ne pas toucher, ne pas crier et surtout ne jamais désobéir. 

date de sortie : 2020
pays : FR (Paris)
école : EnsAD
durée : 9mn 15sec – 24fps
genre : comédie musicale
technique : animation 2D
image : 16:9
son : stereo
réalisation : Capucine Gougelet
scénario, storyboard : Capucine Gougelet
création graphique : Capucine Gougelet
animation : Capucine Gougelet
animation additionnelle : Capucine Muller
musique originale : Alon Weissfeld
bruitage : Xavier Drouault
prise de son : Christian Phaure
montage et mixage son : Antoine Chical
impression monotypes : Capucine Gougelet, Collectif Note
générique : Mustapha Bensalem
suivi pédagogique : François Darrasse, Benjamin Delmotte, Pascal Lemaire
distribution : Pentacle productions
projet réalisé à l’EnsAD avec l’aide du Studio Poink et Novelcast. 

Please don’t touch est une comédie qui interroge l’institution muséale contemporaine à travers une série d’interactions marginales et absurdes entre les visiteurs et les éléments muséaux. Il est question ici d’observer l’emprise du lieu – constituée de ses règles, de son architecture et de ses acteurs internes, sur le comportement du public. Les incidents muséaux font très souvent l’objet de buzz médiatiques. De nature sensationnelle et concis à l’extrême, les articles de presses qui portent sur ce sujet témoignent selon moi de la perception du musée dans l’imaginaire collectif actuel : il a tendance à apparaître comme un lieu de savoir, d’ordre, d’autorité et de pouvoir que l’accident ou l’imprévu viennent ébranler. Entre exposition et conservation, le musée est aux prises avec un ensemble de protocoles divers pour gérer cette tension. Ses règles comportementales strictes – que nous avons même culturellement assimilées, auraient tendance à uniformiser nos comportements, nos corps et nos regards, et conditionnent l’expérience esthétique et intellectuelle de la visite muséale. Le musée devient un théâtre social où chacun tente d’incarner ces règles à sa manière, où la transgression est tant juridiquement que moralement proscrite. 

Les règles de mon musée imaginaire sont excessives. Elles sont extrêmement violentes et punitives face un public très naïf. Nudité, violence, dégradation, désobéissance : le musée se fait malmener par ce public à la fois normal et hors-norme qui amène de manière absurde mais cohérente une anarchie enfantine. Les personnages transforment graduellement le musée en cours de récréation au sein de laquelle chaque pulsion s’actualise. J’ai pris le parti de faire évoluer l’intrigue dans univers graphique à la palette colorée réduite où l’omniprésence du blanc s’est imposée à moi comme une clef graphique : ce blanc typique du white cube (dispositif scénographique) m’a d’une part permis de suggérer le musée tout en mettant en avant les personnages et les situations, et m’a d’autre part permis de l’intégrer en tant qu’élément narratif. Ce blanc n’est pas si pur : il s’avère être le dispositif fondamental
au musée pour affirmer son autorité. Ce blanc est aussi bien lieu d’exposition et de spectacle qu’un outil pour occulter l’excentricité, camoufler l’imperfection et dissimuler l’anormalité et la dissidence. 

Bien loin d’encourager un bouleversement total de l’institution muséale, Please don’t touch propose une réflexion sur le lien entre le musée et la culture et sur son rôle dans le rapport entre l’Homme et l’art. 

Prix et mentions :
✮ Festival Corto de Ciudad Real 2021 Best animation – animation category
✮ SHORTS 2021 Best animation – animation category
✮ PIAFF 2021 Best soundscape – student category
✮ FIFCA 2022 special mention
✮ UWPG Film Festival international animated short film nominated

Sélections officielles :
► SHORTS – Trinationales Filmfestival Hochschule Offenburg (Germany, 2021)
► BIKY – Busan International Kids and Youth Film Festival (South Korea, 2021)
► Festival Corto de Ciudad Real (Spain, 2021)
► PIAFF – Paris International Animation Film Festival (France, 2021)
► Animakom FEST – Bilbao International Animation Community Festival (Spain, 2021)
► CARMEL International Short Film Festival (Israel, 2021)
► New Chitose Airport International Animation Festival (Japan, 2021)
► CLIT Film Festival and Lusophone premiere (Portugal, 2021)
► Fol Film Festival (France, 2021)
► UWPG Film Festival (Canada, 2021)
► Festival du Film Court de Villeurbanne (France, 2021)
► Animator Festival (Poland, 2021)
► Insomnia Festival (Russia, 2021)
► FIFCA Festival international du film court d’Angoulême (France, 2022)
► MONSTRA Lisbon Animated Film Festival (Portugal, 2022)
► Animatricks (Finland, 2022)

Exposition:
► 100% l’EXPO, La Villette – Paris (France, from 6th to 30th of April 2022)

Presse :
beauxarts.com/expos/100-a-la-villette-5-jeunes-artistes-qui-nous-ont-tape-dans-loeil/
► animacionparaadultos.es/2021-please-dont-touch/
► uwpgfilmfestival.com/2020festblog/nominees-for-best-international-animated-short

Please don’t touch, Capucine Gougelet (création graphique : Mustapha Bensalem)
Please don’t touch, Capucine Gougelet (création graphique : Mustapha Bensalem)
Capucine Gougelet
capucine.gt@hotmail.fr
instagram : @capucinego