Célia Zahra Boukhari

Ce diplôme s’articule autour d’une nouvelle intitulée La fête à l’envers. Ce récit rédigé par mes soins propose une narration autour de six personnages, paradant et jouant avec l’Art de se déguiser. Tous ces personnages sont des femmes se ré-appropriant la masculinité ou perpétuant des mythes féminins déjà existants. Ils remettent en question les normes genrées, et proposent différentes positions de sujets inspirés de mythes populaires, folkloriques, féériques et tragiques.

Par l’entremise des bals masqués, nous célébrons un besoin populaire de transcender sa propre image sociale, en échappant aux règles, en se façonnant une autre identité.
Plus qu’un défilé ou un carnaval, « La fête à l’envers » est un bal dans toute sa splendeur : les invités dansent, mangent, inventent…

Par le biais de vêtements magiques, inclusifs, pour le regardeur et le porteur, je questionne le vêtement fétiche. Chaque détail est un indice à la compréhension de la mise en scène, derrière chaque vêtement se cache une référence à un grand personnage de l’histoire des fêtes calendaires ou des mythes liés à l’enfance et au spectacle. A travers des formes imposantes, des vêtements rêvés, des couleurs brillantes, je narre l’histoire du bal à la manière d’Edgar Allan Poe dans Nouvelles Extraordinaires.

Ainsi, ce projet s’inscrit dans une filiation, une perpétuation de mythes et une création de nouvelles histoires écrites et orales à travers le geste. Un geste de l’ordre de l’ornementation et de l’artisanat. Toutes les silhouettes présentent des broderies, un travail sur le cuir, une expérimentation de la plume, du poil, de la porcelaine…

« La fête à l’envers » reflète un besoin de dépasser le stade d’un vêtement prêt à porter pour plutôt proposer des pièces à lire, qui conterait une histoire hors du temps, empreinte de magie.