Diplômée en Image Imprimée (2023)
Site web : cyriellepauly.fr
Mail : contact@cyriellepauly.fr
Instagram : @cyrielle.pauly
Tel : +33(0)750280220
Née en 2000 à Thionville, Cyrielle Pauly est une artiste et illustratrice française spécialisée en gravure, peinture et dessin.
Après un séjour d’échange en option Gravure à l’ENSAV La Cambre, à Bruxelles, elle est diplômée en 2023 du secteur Image Imprimée à l’École des Arts décoratifs de Paris où elle a étudié la gravure et le design éditorial.
Son travail inclut des pièces sur papier et textile, qu’elles soient dessinées, peintes, imprimées ou encore brodées. Ces techniques mettent en valeur le geste de création, le savoir-faire et le temps passé à l’ouvrage.
Élevée à la campagne dans le Nord-Est de la France, elle souhaite rendre hommage à sa terre d’origine, la Moselle, dans son exposition de diplôme « Entre fer et terre ». Elle présente un regard personnel sur la culture du milieu ouvrier auquel elle est très attachée, par le prisme de la transmission familiale.
Entre fer et terre, 2023
Projet de diplôme de master à l’École des Arts Décoratifs de Paris, soutenu en juin 2023
Mêlant arts domestiques, artisanat d’art et beaux-arts, je tisse des liens entre culture classique et culture populaire, sur les traces de mon histoire familiale. Ainsi prend forme un art “pictrural” selon la formule proposée par l’écrivain Régis Debray dans «Vie et mort de l’image».
«Entre fer et terre» s’ancre dans un territoire précis : le milieu ouvrier mosellan qui a bercé mon enfance, par contraste avec mes années d’études à la capitale. J’ai désiré transmettre mon expérience de ce lieu, les valeurs apprises là-bas et la nostalgie qu’il m’inspire.
Un déplacement s’opère par une fusion ou des rencontres entre objets d’art et de design, qu’il s’agisse de l’esthétique du luxueux carré de soie et du monde des mineurs, d’un papier peint rural chargé de symboles régionaux ou d’un T-shirt en coton industriel personnalisé par des écussons faits-main.
Ces pièces jouent sur l’ambiguïté entre médiums classiques et modernes, pratiques amateures et art institutionnalisé, bien souvent sur des supports inattendus ou détournés. Ainsi, des formes et fonctions éloignées voire opposées se croisent et s’entremêlent.
En prenant la position de témoin d’un monde amené à disparaître, chaque pièce fait émerger des éléments caractéristiques ou anecdotiques d’une manière de vivre et du décor où elle s’exerce. Ce projet rend visible l’art du “faire” et la mémoire d’une classe tombée dans l’oubli. Il redonne une présence à celles et ceux qui ne sont plus parmi nous, ces proches que nous n’avons pas pu connaître, ceux que nous avons perdu de vue.
Cette broderie est issue d’une photographie de mes parents et de mon frère sur laquelle je n’apparais pas. J’étais trop jeune pour me remémorer ce moment et je tente de m’approprier un souvenir que je n’ai pas vécu, le souvenir de mes proches, mais la mémoire glisse à travers les mailles du grillage et de la laine.
Que fleurisse la mauvaise herbe
Dans une chaleureuse maison à la campagne, rouges-gorges et écureuils se disputent les juteuses mirabelles.
La branche de mirabellier, emblématique de la culture mosellane, est associée à la fleur de pissenlit, «mauvaise herbe» de nos jardins dont les ouvriers mangeaient les feuilles en salade.
Lieux (a)typiques
Série de cinq dessins au crayon sur papier Arches, formats variés : de 50 x 76 cm à 100 x 152 cm.
Dans la maison de ma grand-mère, je dessine les lieux et objets de son quotidien. Ces images montrent un habitat désuet, symptomatique du milieu populaire dont il est né, riche de diverses ornementations et matières.