Joanna Maroko

Diplômée en : Art-espace

https://joannamaroko.com/

@marokojoanna

joannamaroko@gmail.com

Tel : 06 67 82 21 21

À LA HAUTEUR

La dernière fois que j’ai vu ma grand-mère, je l’ai filmée pour la dernière fois. Elle était concentrée sur sa tâche et j’ai ressenti le besoin de la filmer.
À LA HAUTEUR est une installation vidéo.

Dans ces vidéos, je ne suis jamais là, mais c’est plutôt toute ma vie qui est là, ma vie que mes yeux sentent et voient.
Elles sont un miroir de mon intimité, sans artifices ni mise en scène.
Elles représentent mon regard à travers moi même, mon regard sur des lieux et des personnes de ma
famille, que je vois et comment je les ressens.
Au sein de l’installation, six videos sont projetées à partir d’une table centrale qui pourrait être la table d’un appartement.
Dans une seconde salle, la maquette d’un appartement est suspendue à hauteur d’homme. Je l’ai recréé de mémoire et ainsi placé à la hauteur de mon regard qui le traverse. Ce dispositif me permet de regarder à la fois à travers cet espace et à travers moi.

La maquette de cet appartement est de la même matière et de la même dimension que la table d’où partent les projections, reliant l’appartement et les vidéos.
Celles-ci représentent ce qui se passe en moi, dans cet appartement qui est le mien, que j’habite et qui est le lieu qui abrite mon intimité. Elles sont une projection de mon intimité. C’est alors une façon de relier un espace aux pensées, aux souvenirs, à l’imaginaire qui sont les nôtres dans ce lieu si intime, ce lieu que l’on habite.
Ce lieu incarne symboliquement mon intérieur intime, À LA HAUTEUR

Photographies : Mathieu Faluomi et Polly B. Morrison

À la hauteur, installation vidéos
Maquette d’un appartement reconstitué de mémoire


HIDDEN IN MY HOUSE

« Comment les atrocités de la Shoah peuvent-elles devenir un thème pour un projet de design ? Pour rendre hommage à la mémoire des membres de sa famille qui ne sont jamais revenus des camps de concentration, Joanna s’est rendue à Auschwitz, tout en enregistrant chaque minute de ses sentiments. Elle a découvert que l’imagination ne fonctionnait plus, lorsque confronter à une histoire trop insupportable. Elle a également découvert que seuls des fragments pouvaient restaurer son talent pour inventer des histoires et trouver en elles une beauté inattendue. Ses photos, dessins, peintures et objets font preuve d’une grande sensibilité et d’un talent artistique a n de traduire des expériences personnelles en images captivantes. »

Texte écrit par Louise Schouwenberg (originellement en anglais), chef du département Contextual design à la Design Academy Eindhoven pour mon projet de diplôme en août 2020.

Peinture à l’huile
Maquette, maison en carton qui hurle, tampon de l’aigle Nazi retrouvé sur le passeport de mon grand-père

TO BUY A CAR WITH A HOUSE

Ce projet a pour point de départ la Citroën Méhari (1968-1987).

Voiture française iconique des années soixante.

Elle est un symbole de liberté.
C’est le paysage qui change quand on conduit une Méhari.
Sa carrosserie est en plastique, il n’y a pas de ceinture, on peut y faire rentrer beaucoup de monde et les 70 km/h sont très rarement dépassé ! Elle incarne un rythme de vie particulier qui reste rare à (re)trouver aujourd’hui.

Pour moi, cette voiture appartient à un contexte et à un lieu spécifiques. La Méhari ouvre la porte à un autre monde.

J’ai donc conçu la porte d’entrée d’une maison inspirée par la portière de la voiture.
Dans un second temps, j’ai été invité à exposer cette porte dans une galerie parisienne, j’ai alors choisi de la montrer tel un tableau plutôt que comme un objet fonctionnel.