Thomas Choiselat-Meyohas

Diplômé en Image Imprimée (2020)

  • mail: thchoiselatmeyohas@gmail.com
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Thomas puise son inspiration dans les objets naturels qu’il récolte, qu’il prélève sur le bords des routes, attiré par les infinies détails et variétés de leur forme. Il voit ses dessins comme des collections de formes qui s’articulent et cherchent ensemble une harmonie silencieuse, un dialogue pour les yeux.

Thomas présente l’installation de son diplôme nommée Labyrinthes en septembre 2020 et propose une errance à travers des paysages du corps et architectures rêvées. Ce travail réunit dessins au fusain, au crayon de couleur à l’encre et à la mine de plomb, ainsi qu’un ensemble de céramiques émaillées et des eaux fortes. Il se poursuit aujourd’hui dans une rencontre sur le papier entre machine et corps.

Toujours intrigué par les racines de l’art et afin d’ouvrir sa pratique artistique à une rencontre avec l’autre, il prolonge sa formation en Master d’art-thérapie à l’Université Paris-Descartes.

Avant les temples, eau-forte et aquatinte imprimée sur papier japonais

labyrinthe souvenir

Je ne sais pas à quelle temporalité appartiennent les labyrinthes de mes dessins, si leur immobilité exprime autre chose que leur éternité. J’aime penser qu’une image est l’incarnation d’un souvenir, le mouvement figé d’une porte qui s’ouvre.

Châteaux, fusain / Souvenirs d’architecture, encre
Souvenir d’architecture, encre

labyrinthe insulaire

J’imagine l’espace du monde extérieur visible lié, presque fondu, à l’intériorité du corps. «Espace intime du monde» écrit Gaston Bachelard. Dans l’obscurité, j’ouvre un oeil comme la fenêtre d’une maison, l’escalier se déroule comme un étroit intestin.

Série des Eclosions, crayons de couleur

labyrinthe de la main

Tout prend source dans la tête, mais c’est par la main que j’entre dans le dessin. La main ouvre le papier en une fissure dans laquelle je me glisse. Chaque dessin, chaque céramique est un cheminement de la main.

Elyobarbe, porcelaine émaillée
Vestiges, porcelaine et grès émaillés

labyrinthe cauchemar

Parfois la lourdeur d’un mur révèle l’envers du labyrinthe, devenu lieu de l’être perdu. Les parois rugueuse nous blessent, transforment soudain l’oreille en une déchirure.

Blessures, mine de plomb sur papier et porcelaine émaillée

labyrinthe du hasard

Là où s’échouent tant de formes incongrues, je me laisse troubler par celles qui m’attirent et m’inspirent.

Fantôme de pierre, aquatinte

labyrinthe spasme

En un instant furtif, de conflits et de collisions, je vois tout se mélanger et s’agiter violemment. Devant les excentricités minérales, les concrétions d’ornements, le frétillement baroque, une nervosité agréable fait naître en moi l’envie de dessiner.

eau-forte