nino.ducau@gmail.com
Alliant dessin, édition, print et installation, je développe un univers graphique qui découle du Shojo et Bara manga, de la peinture Occidentale et de la culture web. La sexualité est une performance, l’identité artificielle ; les personnages se dessinent alors dans des jeux de pouvoirs avec les spectateurices. Il a une pratique de peinture digitale nourrie par sa fascination pour les écrans, ce qui ouvre de nouveaux enjeux formels dans son travail, comme avec des pièces plus sculpturales en porcelaine. Très intéressé, par l’amour que l’on peut ressentir pour les produits qui nous entourent, il contrefait des objets domestiques pour les charger d’une énergie perverse. C’est aussi un jeu avec des modes de productions industrieles et artisanales. Les objets manufacturés mettent en place de nouvelles normes en circulant grâce à la mondialisation. il essait alors de détourner ces normes en les enveloppant d’un queer gaze.
Waiting room for Utopias,
Installations de plusieurs écrans et d’objets imprimés, Waiting Room For Utopias est composé de plusieurs animations qui reprennent des formes d’objets domestiques comme un lit, une fenêtre ou un écran de vieille d’ordinateur comme support d’exposition, ces vidéos présentent une vingtaine de peintures digitales d’hommes hyper-sexualisés dans des situations de jeux ou d’attentes. Leurs corps aux couleurs acidulées soulignent l’artificialité de la masculinité. Au fur et à mesure de la vidéo, ils sont de moins en moins humains, digérés par les médias en lignes pour n’être plus qu’avatar.
L’espace de projection est pensé comme un espace de repos et d’attente, mais il est envahi par les écrans, les spams. Le repos est un luxe que le spectateur ne peut se permettre. Un aller-retour entre confort et inconfort portés par la frontalité de certaines images et l’univers coloré et mignon. La vidéo est accompagnée d’une nappe sonore de musique pour trouver le sommeil disponible sûr Youtube, tous les sons se mélangent et donnent un effet désorientant.
Nino a commencé à dessiner en développant une pratique du fanzine et de l’imprimée. Cet intérêt pour l’autoédition est né lors de son premier cycle au beaux-arts de Bordeaux où il a commencé à découvrir la riche histoire des fanzines LGBTQ+. Il travaille aujourd’hui l’imprimé sous-multiple formes, comme sur tissu, céramiques ou papier.
cute dom’ daddies, impression riso lié entre-elles par un ruban de satin noir, 30 exemplaires
Even though we’re miles apart a computer screen
connects our hearts
cahier de 32 pages, papier lila 80 g, 18 x 21cm, 32 pages,reliure piquée à cheval, 20 exemplaires, 2022
Recueil d’illustration digital qui questionne la manière dont notre présence en ligne perturbe notre perception de notre corps et la manière dont on se met en scène sûr les réseaux. Influencé par la science-fiction, les fanarts ou différents modes d’auto représentation en ligne les personnes se mettent en scène dans des jeux de voyeurisme avec le spectateur.