Jeanne Tresvaux du Fraval

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Diplômée en Image Imprimée (2020)


Jeanne Tresvaux du Fraval vit et travaille à Paris. Elle est diplômée de l’École des Arts Décoratifs en 2020 avec les félicitations du jury. Après avoir étudié à la Rietveld Académie d’Amsterdam et aux beaux arts de Paris-Cergy

Son travail englobe plusieurs sujets de réflexion comme l’environnement, le stockage, la surveillance, la consommation au travers des objets du quotidien.

Ayant une double formation d’art et de design, elle questionne les frontières de ces deux domaines et, aujourd’hui, son travail regroupe dessins, éditions, sculpture, vêtements, et s’inscrit dans une globalité.


Ce matin la mer est vide, 2020.

« Je collectionne beaucoup d’éléments qui me fascinent pour leurs fonctions, pour leurs formes ou pour leurs histoires. J’utilise cette profusion issue de l’industrie pour développer des pièces, des dessins ou des installations. Cette affluence de pièces réalisées dans des matériaux variés c’est pour moi l’occasion de questionner l’univers matériel dans lequel je vis. Dans une dynamique écologique j’ai tenté d’archiver ces formes diverses en leur intégrant des systèmes d’accroches. 

Cette ambivalence matérielle dans laquelle je me place; entre mon attirance et ma répulsion pour les objets, m’a permis remettre en question des formes universelles

Ces objets devenus anodins à force d’avoir été utilisés et réutilisés me fascinent. 

Leurs ancrages dans nos quotidiens font qu’ils sont devenus des sortes d’archétypes ne nécessitant plus de «mise à jour» et c’est par cette simplicité et spécificité qu’ils m’attirent.

Les objets que je pense sont toujours en lien avec la monstration, l’accrochage, le kit, l’emballage, ce sont des objets de second plan.  Lorsque je confectionne ces formes, je leur donne une valeur de monstration qu’ils ne méritent pas normalement en utilisant des matériaux nobles fragiles et durables.

La fragilité que j’offre à mes pièces permet de regarder l’objet différemment. Lorsque je crée un crochet en porcelaine, celui-ci possède des erreurs et des irrégularités. Cette opposition à l’industrie et donc à la machine est une façon pour moi d’apporter une sensibilité à l’objet, de le rendre vivant et poétique, quelque chose d’universel. 

L’accumulation de matériaux que je récolte, trouve, recycle me permet de définir des formes, associer des matières dans le respect de l’environnement durable.

Afin d’entrer dans les objets, je les déconstruis pour mieux les appréhender et les comprendre. En les démantelant, pour observer leur mode de construction à plat, cela me permet de faire des liens et de faire émerger des sens et non sens et ce, jusqu’à l’absurde. Ainsi le rapport entre le réel et sa représentation est biaisé. 

Mon travail repose en apparence sur un univers purement matérielle et tactile, mais il pose aussi la question de l’archivage, des modes de stockages, du classement, de l’étiquetage de la data. La monstration peut paraître obsolète dans une société qui présente essentiellement  la matière par son image.
Mais est-ce qu’aujourd’hui l’objet n’est pas secondaire par rapport à sa reproduction numérique ? « 


2050

Dessins. A partir de projections environnementales et sociologiques découvertes dans différentes revues et sites spécialisés, je ​ne laisse plus apparaître que des formes visuelles, a priori insignifiantes, mais finalement plus frappantes sans aucuns commentaires. Malgré l’absence de légendes, on comprend cependant assez vite que les différentes courbes et schémas annoncent des prédictions catastrophiques, un péril à venir. Papiers anciens et feutre. Format divers.

«Derrière les murs est sous la terre». Exposition collective à galerie Arrondit. 98 rue Quincampoix 75003 Paris. 

Février – Décembre 2017


Les Objets

A la manière d’un dessin technique, cette édition regroupe différents objets à découper. Ces ustensiles sont pensés en trois dimensions avant de les poser à plat pour les composer.

Édition imprimée en sérigraphie sur carton éditée à dix exemplaires.