Yoann Bry

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Yoann Bry a suivi une formation à l’école supérieure des beaux-arts de Tours puis à l’école nationale supérieure des arts décoratifs de Paris, où il a obtenu ses diplômes en 2018 et 2023. Son parcours artistique a évolué d’un intérêt marqué pour la gravure sur bois vers une exploration diversifiée de techniques et de médiums. La notion d’empreinte, la poésie des objets et la banalité sublimée sont au cœur de ses préoccupations artistiques, qu’il explore à travers une variété de processus : collection, accumulation, restauration, assemblage, détournement, reproduction et décontextualisation.
Fasciné par les zones de transition, les lieux abandonnés et les chantiers de construction, il y récolte des objets qu’il transforme par assemblage, ajout de matière, emboîtement ou déplacement. Il établit des liens symboliques entre eux et met en lumière l’histoire de leur découverte. En reconstruisant nos relations avec ces entités, il leur restitue une aura, rendant hommage à leur histoire à travers ses installations, persuadé que «la beauté est dans les yeux de celui qui regarde», selon les mots d’Oscar Wilde. Chaque objet collecté devient une matrice ouvrant la voie à une mise en abyme infinie.

Depuis plusieurs années, Yoann développe un projet intitulé «Martyrs». Dans le domaine de la mécanique, un martyr est un panneau destiné à protéger la surface d’une machine lors d’une opération d’usinage ou de perçage. Ces «déchets» industriels, souvent jetés une fois trop endommagés, sont collectés par l’artiste auprès d’ateliers et d’usines ou lors de ses explorations. Il met en avant leurs strates, leurs empreintes et leurs symboles, en utilisant des techniques empruntant à la sculpture, à l’estampe et à la construction.
Inspiré par le concept de «chaîne opératoire» développé par l’anthropologue André Leroi-Gourhan, Yoann retrace le cheminement de leur création et dévoile les vestiges du passé qu’ils contiennent.
La matrice et le martyr partagent une finitude inhérente à leur fonction, généralement détruits après usage. En donnant une seconde vie aux martyrs, Yoann transcende leur destin initial et les transforme en matrices à part entière. En explorant le lien entre ces deux objets, il questionne la notion de cycle de vie, de transformation et de création. Les martyrs ressuscités deviennent des poèmes murmurés, des odes à la matière et à la mémoire, chaque martyr étant un récit unique possédant la capacité métaphorique de réaliser des empreintes du temps.

Vue de l’exposition Matrices, projet de fin d’études, École nationale supérieure des Arts Décoratifs de Paris, juin 2023 | crédit photo : Elsa Carnielli
Le Typographe, 2023, 130×164×4 cm, encre taille douce sur panneau en médium contrecollé sur cimaise en bois | crédit photo : Janice Ajaya
Le Dancefloor, 2023, 149×108×2 cm, peintures glycéro et aérosol, encre taille douce sur panneau en mélaminé | crédit photo : Janice Ajaya
Les passants #2, 2023, 234×149×0,2 cm, empreinte en latex, néon
Matrice #7, 2023, 60×60×2,5 cm, transfert sur plâtre | crédit photo : Janice Ajaya
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