Bianca Dacosta

Diplomée en Scénographie, 2020

site _ biancadacosta.com

instagram _ @biadascostas

  mail _ biancadacost@gmail.com

Originaire du Rio de Janeiro, Brésil, Bianca Dacosta développe une pratique qui part de l’expérience du quotidien pour observer les phénomènes physiques et naturels, perçus par nos sens. Elle questionne la perception de l’espace, du corps et de la nature. Le mouvement naturel et organique présent dans les éléments naturels l’inspire pour donner forme et rythme à ses performances. Interrogeant la situation du Brésil et l’urgence climatique, son travail a une importante dimension politique.
Bianca Dacosta s’intéresse aux choses invisibles, en transition, pour questionner notre temps présent, la matérialité de ce que nous vivons. Son travail se construit autour des lieux qu’elle habite et se matérialise par des dispositifs multiples dans lesquels se mêlent performance, photographie, film, sculpture et installation.

Ce grand projet s’intitule Terre Perdue c’est une vidéo-performance faisant écho à un monde, qui selon la mythologie Yanomami (Brésil), est déjà tombé. La scénographie qui nous entoure, que ce soit dans l’installation de l’œuvre ou dans notre quotidien, montre que nous sommes déjà dans un monde de ruines. Car d’après l’ouvrage La chute du ciel, le ciel de l’Amazonie est tombé avec l’arrivée des colonisateurs européens. Pour les chamans il a fallu donc, depuis, le restructurer pour continuer à (sur)vivre.

Crédits : Mathieu Faluomi

Dans la vidéo-performance, il est possible de voir des corps qui habitent des ruines. Fait en plâtre, leur habitat donne à voir l’effondrement des civilisations en même temps qu’un espace fragile. Cet ensemble révèle un territoire maltraité, une terre amputée de sa fonction primaire dont la destruction est ici illustrée par la projection d’images satellites de la forêt amazonienne disparaissant aux yeux du ciel.

  • Crédits : Mathieu Faluomi

A travers un jeu d’alternance d’images nettes et floues, la vidéo invite le spectateur à activer son regard pour traverser les minces frontières qui séparent le rêve du réel. Ceci donne à voir des corps parfois morcelés, en découverte d’eux-mêmes et d’autrui. Leur rencontre est ambiguë, contradictoire, oscillant entre soin et extermination. La performance a été créée à partir d’exercices d’improvisation en relation avec cet environnement hostile. Une composition qui questionne notre rapport humain face à cette destruction. Ces corps – matières en mouvements – parfois pixellisés, suggèrent une possible mutation liée à la technologie, une hybridation contemporaine.

Crédits : Mathieu Faluomi

Terre Perdue est une œuvre hybride où se fusionnent vidéo, performance et installation. Il s’agit d’interroger notre contexte de chaos et de menace, d’un monde qui risque l’effondrement, à une remise en question d’un point de vue occidental.

Ce projet de diplôme a bénéficié du soutien de la chaire Sacré & jeune création, par la fondation AG2R LA MONDIALE pour la vitalité artistique, en partenariat avec l’Ecole des Arts Décoratifs.