Klara Jogałła

Diplômée en Design Objet (2022)

klara_jogalla@mac.com
+33(0)601032527
@klarasitaa

Née et grandi à New York de deux parents polonais, après avoir terminé le lycée et avoir passé deux ans et demi en etudes supérieure à SUNY New Paltz, j’ai décidé de suivre les traces de mes parents et de changer radicalement de vie. En janvier 2016 j’ai déménagé à Paris afin de poursuivre mes études supérieures dans le domaine de l’art, sans savoir exactement où j’allais. En juin de 2022 j’ai obtenu mon Master à l’École Nationale Supérieure des Arts Décoratifs de Paris, dans le secteur « Design Objet ». 

Ayant grandi avec père qui travaille dans l’industrie du cinéma (derrière la caméra), j’ai toujours été très sensible au film en tant que forme de narration. J’ai toujours pensé que le cinéma est l’une des formes d’art les plus accessibles et, avec cela, l’une des plus puissantes culturellement. Depuis, je me suis intéressé au design et j’ai trouvé sa force dans la narration également. En écrivant mon memoire, j’ai réalisé l’impact que les concepteurs de production/décors ont sur une génération et les visions fortes que nous créons de notre avenir en regardant des films de science fiction. Avec tous mes intérêts mélangés pour le cinéma, le design, l’avenir, ainsi que la plus grande crise à laquelle notre monde est confronté aujourd’hui, le changement climatique, je me suis intéressé au design prospectif.


HARMATTAN

Pour mon projet de diplôme j’ai choisi de travailler sur un projet de design prospectif. J’ai écrit un scénario basé sur les changements climatiques, projetant un futur (en 2122) dans lequel les vents du désert (en l’occurrence les harmattans) s’intensifient, provoquant l’expansion du désert jusqu’à nos métropoles européennes. L’humanité et la technologie ont suffisamment progressé pour être capables de créer des microclimats dans ces villes, permettant aux citadins de survivre aux conditions difficiles, mais cela rend la vie dans ces villes très chère. Seule une partie de la population peut se permettre de rester, tandis que les autres (les moins fortunés) sont obligés de partir, créant ainsi une nouvelle société de nomades cycliques appelés les Harmattaniens. 

J’ai crée une petite gamme d’objets clés permettant la survie des Harmattaniens dans leur nouveau monde désertique, en utilisant uniquement des matériaux récupérés/recyclés, reprennent l’idée du craftocene (terme créer par le studio de design Superflux qui signifie «les outils résurgents générés à partir des déchets de l’anthropocène»). Ces objets s’inspirent fortement de la culture des chasseurs-cueilleurs et des notions simples de communauté, de débrouillardise et de production artisanale. 

WIND CATCHER

Avec l’expansion du désert sont apparus des essaims de sauterelles.
Aussi dégénératifs qu’ils puissent être, ces criquets sont devenus la principale source de nutrition des Harmattaniens. Les sauterelles sont très riches en protéines, contenant 14g de protéines pour 100g de sauterelles sèches. Ce Wind Catcher est expulsé dans l’air lors d’un essaim de sauterelles, la couche supérieure du sac est détachée et emportée dans l’air comme un cerf-volant, de ses poches latérales les filets sont libérés. Une fois les sauterelles attrapées, elles sont stockées et tuées dans le compartiment fixé à l’arrière.

SUN CATCHER

Le soleil est une force incroyablement importante dans le monde des Harmattaniens.
Dans leur réalité, c’est une force qui menace quotidiennement leur vie mais qui leur donne constamment la possibilité d’autosuffisance en matière d’énergie. Ce Sun Catcher est composé de cinq rectangles maintenus ensemble par des fermetures éclair, chacun contenant 21 panneaux photovoltaïques flexibles et légers, tous reliés par des fils de cuivre à des batteries qui permettent à d’autres éléments de survie des Harmattaniens de fonctionner. En fonction de la taille de chaque groupe, un ou plusieurs membres du groupe portent cette traîne modulaire léger lors de leurs déplacements à pied dans le désert.

SHADOW CATCHER

Trouvant un soulagement dans la chaleur accablante, les Harmattaniens plantent leur Shadow Catcher dans le sable pour se reposer. Lorsqu’ils se déplacent, une personne du groupe le porte sur son épaule comme un baluchon et fait de l’ombre aux petits qui suivent.

WAVE CATCHER

Sur leur parcours cyclique autour des métropoles, les Hamattaniens ont, au fil du temps, marqué les sources d’eau avec de petites radios qui émettent un signal d’une longueur d’onde particulière. Ce signal est capté par une petite radio montée sur le Wave Catcher du « leader », qui émet alors une lumière clignotante dont la fréquence dépend de la proximité du point d’eau. Cette lumière se trouve sur le col de la cape, ce qui rend le leader inutile s’il est seul. Le groupe qui marche derrière s’oriente en dirigeant le leader d’une manière similaire à l’appel et la réponse.

Ce projet a été réaliser avec le soutien de la société Bilum.

Photographies du projet © Mathieu Faluomi 2022