Luna Duchaufour-Lawrance

Diplômée en Scénographie, Juillet 2021.

luna.duchaufour@gmail.com

06.40.59.65.58

Images de la pièce de danse

Luna Duchaufour-Lawrance est artiste plasticienne et scénographe. Elle entre à l’ENSAD avec une pratique de la photographie. Son goût pour la mise en scène et la fiction l’amènent à se spécialiser en Scénographie.

Pendant sa formation, elle étend sa pratique à la sculpture, la performance ou encore la vidéo tout en gardant la photographie argentique comme outil de recherche et d’archive de souvenirs, dont elle s’inspire . 

Très tôt dans son parcours, l’expression physique, et l’influence des corps entre eux deviennent son centre d’attention. Elle travaille à partir d’états de corps extrêmes : de l’angoisse à l’euphorie, de l’abandon à l’énergie d’un groupe. 

Elle s’intéresse à l’univers du cirque, symbole marginal et politique dont l’espace circulaire du chapiteau devient une forte inspiration scénographique. Elle suit de prêt les créations de la compagnie Un Loup pour l’Homme où les corps jouent avec les structures du groupe et donnent à voir les fragilités qui s’y nichent. Par là, elle découvre la danse contact qu’elle décide d’étudier pendant 5 mois à la UNA, Université des Arts de Buenos Aires, lors de son échange. 

À son retour, elle écrit son mémoire sur la nuit qu’elle décrit comme un lieu en marge de la société propice au regroupement et à une perte de repères vivifiante. Elle compare ainsi la perte d’équilibre, à la tombée de la nuit et s’intéresse à l’élan que cela procure. 

Pour son diplôme, Luna écrit une fiction mêlant descriptions sensorielles et récit d’anticipation. 

Son projet La Nuit tombe dresse un décors post-apocalyptique dans lequel la Lune s’éloigne de la Terre laissant derrière elle un dérèglement gravitationnel influant nos émotions et nos corps. De cet univers nocturne et pesant, émerge une utopie ; un groupe fabrique des antennes pirates permettant de rétablir la gravité, ielles célèbrent ces moments dans des fêtes déguisées et cathartiques. Ce projet questionne avant tout la manière de faire groupe, le besoin d’appartenance à une entité et la puissance joyeuse qui peut émerger des corps lorsqu’ils agissent ensembles. 

Pour adapter ce texte Luna rassemble neuf performeuses, un compositeur, une costumière et deux éclairagistes. Elle travaille d’abord sous forme d’ateliers d’improvisations laissant apparaître ainsi chaque individualité. Elle demande aux performeuses de localiser et de décrire où se nichent leurs angoisses et quels seraient les mouvements liés à ceux-ci. La chorégraphie et les costumes s’inspirent de ces recherches. Les mouvements souvent lents sont accentués par les costumes. En parallèle, un travail autour de la chute et de l’effondrement de sois est mené avec l’aide de deux professionnels de danse contact Didier Sihol et Pascale Parent.  

Le spectacle commence par une déambulation fantomatique et carnavalesque des personnages, les costumes pèsent sur les corps et les déforment, puis, la danse évolue doucement vers une fête cathartique, les antennes sont élevées, la gravité est rétablie. D’une danse solitaire à un rassemblement euphorique, une forme d’état second plane, dans un mélange d’apaisement et d’épuisement les performeuses finissent par revenir au sol à l’unisson. 

Ce projet donnera aussi naissance à un court film dédié à une installation immersive : 2 écrans de projection et 5 sculptures métalliques (les antennes) émettrices de son invitent les spectateurs à plonger dans la fiction.