Through The Shade, we watch
Animation / 2021 /3”50’
Projet de fin d’étude réalisé entre septembre 2020 et Décembre 2021
Ecole nationale supérieure des Arts décoratifs, Paris
Synopsis : » Alors que l’obscurité s’épaissit et recouvre les falaises d’une montagne, de mystérieux pèlerins en gravissent le sommet pour assister au réveil de la lumière. »
Dans l’idée du rêve dont le projet tire ses origines, je souhaitais réunir au sein d’un même plan différentes perspectives symboliques : la montagne, la lumière, l’obscurité et l’humain.
Concrètement, cette intention s’est articulée autour de l’expression d’une ambiance magistrale dans laquelle s’animeraient en cycle ces forces naturelles.
Le développement narratif est principalement atmosphérique, l’on suit la progression mutuelle du pèlerinage et de l’obscurité vers le sommet de la montagne. Au fur et à mesure que le cadre s’élargit et que les falaises rocheuses se dévoilent, l’obscurité recouvre petit à petit l’image, du moins jusqu’au retour attendu de la lumière.
Mes décors sont inspirés des paysages romantiques des peintres français et anglais du XVIIIe siècle. Tous les éléments ont été préalablement dessinés au crayon à papier et à l’encre, puis ils ont été découpés numériquement avant d’être composés et animés dans After effect.
La matérialité de l’image est soulignée par le design sonore qui fait resurgir les évènements invisibles habitant la montagne (éboulis, grincement, sifflement du vent…). En superposant l’une sur l’autre, ces couches visuelles et auditives je voulais dévoiler, même de manière infime, l’envergure démesurée de l’environnement.
Les pèlerins, personnages anonymes coiffés de branches et vêtus de robes jaunes, sont le fil rouge de la narration. C’est, torches en main, qu’ils nous guident vers le point culminant de la montagne et au climax de l’histoire. Par le «we» du titre, je fais le parallèle entre les pèlerins et ceux qui regardent le film. Ils sont le public du spectacle qui s’apprête à se dérouler.
Les personnages sont dessinés et animés image par image sur le logiciel d’animation Tv paint. En utilisant des outils numériques, je voulais concentrer la majeure partie du travail de composition et d’intégration sur une manière de trouver l’équilibre parfait entre texture numérique et traditionnelle.
La représentation de l’ombre et de la lumière était donc primordiale. J’ai combiné des texture peintes à un travail plus abstrait de collage numérique afin de rendre la texture granuleuse et éthérée voulue . Le terme «shade1» du titre évoque à la fois le jeu d’ombre dans laquelle le film progresse et tout le travail plastique du clair-obscur de l’image.
1«Ombre, nuance, teinte …» en anglais